"N'étant pas un génie, il n'avait pas d'ennemis" Oscar Wilde
Il vivait sa vie de pantouflard, monotone et sans incidents majeurs. Georges était célibataire et comme tout bon célibataire, il avait ses habitudes auxquelles il n'aurait dérogé pour rien au monde. Il dînait chaque soir de façon très cérémonieuse à 19h pétantes ; le matin, il lisait, durant le trajet qui le menait de sa banlieue à la capitale, les mêmes rubriques du Monde, sans toutefois toujours tout comprendre : Georges n'était pas un génie. Il avait un emploi dans une banque, il y travaillait depuis 23 ans. Il occupait toujours le même poste, il n'avait pas évolué, n'avait rien appris de plus. La mère de Georges était décédée quelques années plus tôt ; celui-ci en avait été chagriné (ils partageaient une maison) mais la conséquence majeure de cet évènement fut que ses dîners furent un peu plus silencieux que de coutume. C'est ainsi que se déroulait la vie de Georges, un calme imperturbable, une ligne d'horizon déjà tracée d'avance. Mais un matin, Georges se réveilla.
Hypothèse n°1 : Georges est pris d'une soudaine envie de tout envoyer promener. Il s'achète un billet pour New-York.
Hypothèse n°2 : Georges se réveille et aperçoit au pied de son lit un chien. Avec la même indifférence avec laquelle il traite sa vie quotidienne, il adopte ce nouveau compagnon. Peut-être que promener ce chien lui fera tisser des liens sociaux.
Hypothèse n°3 : A la suite d'un rêve plus qu'explicite, il se découvre homosexuel.
Do