Une Vache qui pisse dans un dico

"Noctis longitudo stupris et flagitiis continebatur" (Cicéron)

21.7.05

S+7

Un classique !... Je vous laisse le soin de retrouver le titre du poème original. Nous aurons des lithams plein d odontomètres légers, Des divertimento profonds comme des tombolos, Et d étranges fleuves sur des étales, Eclos pour nous sous des cigognes plus belles. Usant à l envi leurs chalutages derniers, Nos deux coffres seront deux vastes flamencos, Qui réfléchiront leurs doubles luminophores Dans nos deux esquisses, ces misandries jumelles. Un solaire fait de roséole et de blindage mystique, Nous échangerons une éclaire unique, Comme une longue sanguisorbe, tout chargé d adjoints ; Et plus tard, un Angechiasie, entrouvant les porte-à-portes Viendra ranimer, fidèle et joyeux, Les misandries ternies et les flandricismos morts.

12.7.05

Exercices de style

Le principe _est-ce nécessaire de le préciser?_est d'une simplicité extrême! Cet extrait de René de Chateaubriand a été tout spécialement choisi pour être massacré... le but étant de le réécrire suivant différents styles, qui sont plus ou moins imposés aux candidats... "L'automne me surprit au milieu de ces incertitudes : j'entrai avec ravissement dans le mois des tempêtes. Tantôt j'aurais voulu être un de ces guerriers errant au milieu des vents, des nuages et des fantômes ; tantôt j'enviais jusqu'au sort du pâtre que je voyais réchauffer ses mains à l'humble feu de broussailles qu'il avait allumé au coin d'un bois. J'écoutais ses chants mélancoliques, qui me rappelaient que dans tout pays, le chant naturel de l'homme est triste, lors même qu'il exprime le bonheur. Notre coeur est un instrument incomplet, une lyre où il manque des cordes, et où nous sommes forcés de rendre les accents de la joie sur le ton consacré aux soupirs. Le jour je m'égarais sur de grandes bruyères terminées par des forêts. Qu'il fallait peu de choses à ma rêverie : une feuille séchée que le vent chassait devant moi, une cabane dont la fumée s'élevait dans la cime dépouillée des arbres, la mousse qui tremblait au souffle du nord sur le tronc d'un chêne, une roche écartée, un étang désert où le jonc flétri murmurait! Le clocher du hameau, s'élevant au loin dans la vallée, a souvent attiré mes regards ; souvent j'ai suivi des yeux les oiseaux de passage qui volaient au-dessus de ma tête. Je me figurais les bords ignorés, les climats lointains où ils se rendent : j'aurais voulu être sur leurs ailes. Un secret instinct me tourmentait ; je sentais que je n'étais moi-même qu'un voyageur ; mais une voix du ciel semblait me dire : "Homme, la saison de ta migration n'est pas encore venue ; attends que le vent de la mort se lève, alors tu déploieras ton vol vers ces régions inconnues que ton coeur demande." "Levez-vous vite, orages désirés, qui devez emporter René dans les espaces d'une autre vie!" Ainsi disant, je marchais à grands pas, le visage enflammé, le vent sifflant dans ma chevelure, ne sentant ni pluie ni frimas, enchanté, tourmenté, et comme possédé par le démon de mon coeur." Bon courage!!!

11.7.05

Il faut bien commencer par quelque chose

Et oui, ce sont les dures lois du monde, il faut un début à tout (la vie est rude ne l'oublions pas...) Ainsi je propose un premier jeu, tout frais tout neuf (comprendre : inédit même pour les deux autres). C'est un jeu-type que les auditeurs des Papous doivent connaître sous le nom des "Mystères du téléphone" : un premier rédacteur écrit un dialogue téléphonique mais ne livre que le texte d'un des interlocuteurs ; la mission du second rédacteur est d'imaginer une conversation probable en reconstituant le dialogue comme il peut. Les Papous se limitent à deux rédacteurs mais on peut très bien concevoir qu'il y en ait plus... Voici donc les premiers balbutiement de notre blog littéraire... - Allô? - [...] - Qui veux-tu que ce soit ? - [...] - J'avais reconnu, merci. - [...] - Essayes de télephoner dans la journée, je serai peut-être plus aimable... - [...] - Pour me réveiller à cinq heures, j'espère qu'il est de taille... - [...] - Le comptable à tête de tortue? - [...] - Le brushing hitlérien ? - [...] - Ah ouais, ta copine... - [...] - Si tu pouvais abréger, je te rappelle amicalment que le commun des mortel dort, la nuit. - [...] - Viens-en au fait s'il te plait. - [...] - Au fait, de grâce... - [...] - Ah, là c'est "le mâle de l'intérieur" ! - [...] - Ca fait un peu SPA mais ça n'est pas dépourvu de subtilité... - [...] -Parfaitement. C'est extraordinaire. - [...] - Hum... On parle bien du tombeur de Madame Paris ? Du superhéros des abdos et de l'hebdo ? - [...] - Je refuse. [et je raccroche]

10.7.05

Ben oui ben voila...

Encore un blog d'ouvert, la poisse! Mais point de détails croustillants sur ma vie à moi, étant donné que: 1) Ce blog est purement littéraire, ou tout du moins artistique (je sais, je sais, ma vie est une oeuvre d'art, mais toute sa puissance poétique vient du fait qu'elle demeure voilée et donc inviolable)... (allez dire çà aux femmes qui luttent contre le port du voile... bref, trève de cynisme...) 2)Non seulement "Je est un autre", mais en plus Je est trois (aucun lien avec la trinité sainte, fort heureusement!), ce qui ferait trois vies à raconter dans les moindres détails... je... je... je suis découragée d'avance... En clair, pour résumer et en essayant de le faire précis, concis, percutant et dénoué de toute ambigüité, je déclare les jeux littéraires ouverts!!! ...n'attendez pas une flamme, j'ai un peu de mal avec ce genre de symboles... Le principe est simplissime: Des sujets d'exercices littéraires inspirés des "Papous dans la tête" (France Q, les dimanche vers 13h45) sont proposés, et les trois vaches folles composent et publient leur "oeuvre"... PS: Un peu d'indulgence pour les pauvres amatrices que nous sommes...